Informations
Formateur/formatrice : | Dre Monique Brillon, Ph.D., psychologue |
Durée : | 0h00, répartie en 0 sessions. |
Coût : | 600,00 $ |
Biographie
Docteure en psychologie, Monique Brillon pratique la psychothérapie d’orientation psychanalytique depuis 1976. Bien que sa pratique actuelle se restreigne à la psychothérapie d’adultes, elle a longtemps pratiqué la psychothérapie d’enfants d’inspiration psychanalytique et a enseigné celle-ci pendant de nombreuses années. Elle a une longue expérience comme formatrice et un souci de contribuer à la formation continue des psychothérapeutes et plus spécifiquement des psychothérapeutes d’enfants. Elle offre également des services de supervision tant en psychothérapie d’enfants que d’adultes. Ses champs de spécialités s’articulent autour des problématiques identitaires et des rapports entre le corps et l’esprit et, ces dernières années, elle s’intéresse plus particulièrement aux processus de changement en psychothérapie, à la manière dont s’articulent l’intrapsychique et l’intersubjectif pendant le déroulement de celle-ci.
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Description
PSYCHOTHÉRAPIE DE L'ENFANT ( formation complète: 18 heures )
Contenu
FORMATION À LA PSYCHOTHÉRAPIE D’ENFANTs
PROBLÉMATIQUE : La psychothérapie d’enfants présente des particularités et des difficultés qui lui sont propres. Une de celles-ci réside dans le fait que ce sont les parents qui, la plupart du temps, initient la consultation sans se concevoir d’emblée comme les clients potentiels du psychothérapeute. Pourtant, ils sont très impliqués émotionnellement dans les difficultés de l’enfant. Mener les entretiens préliminaires avec eux s’avère donc une tâche des plus délicates. Quelle place doit-on leur faire? Comment créer l’alliance avec eux? S’il s’avère qu’eux-mêmes aient besoin d’une aide psychothérapeutique, comment les amener à l’envisager?
Les particularités de la communication avec l’enfant constituent une autre difficulté de la psychothérapie d’enfant. En raison de l’immaturité de ses processus de pensée et de l’utilisation limitée qu’il fait du langage comme moyen d’expression de sa vie émotionnelle, la communication avec l’enfant exige du thérapeute qu’il se mette à son niveau. Il doit avoir une compréhension approfondie des caractéristiques de la pensée de l’enfant, du développement de celle-ci en référence à sa capacité à mentaliser, de l’importance du fantasme dans sa compréhension du monde. L’enfant possède ses propres modes de communication que sont l’activité motrice, le jeu et le dessin. Que comprendre de ces activités en lien avec le développement des capacités de mentalisation de l’enfant? Comment utiliser le jeu en psychothérapie d’enfant? Quelle place faire au dessin? Cette communication en-deça des mots accroit l’importance pour le thérapeute d’apprendre à repérer les manifestations transférentielles de l’enfant et d’être à l’écoute de ses propres mouvements contre-transférentiels qui doivent guider sa manière d’intervenir.
BESOIN : Les psychothérapies de l’enfant sont souvent engagées trop rapidement alors que l’alliance thérapeutique n’est pas solidement établie avec les parents. Plusieurs échecs thérapeutiques découlent du fait que les parents ont donné leur accord sans vraiment réaliser les impacts que le traitement allait avoir sur eux et sur la famille. L’évolution de l’enfant soulève leurs résistances et ils peuvent alors faire obstacle au bon fonctionnement de la thérapie, ce qui laisse souvent le psychothérapeute démuni. Une meilleure connaissance et compréhension de la dynamique inconsciente parents-enfant-psychothérapeute s’avère donc essentielle pour tout psychothérapeute œuvrant auprès de cette clientèle.
D’autre part, communiquer avec l’enfant de manière à le rejoindre émotionnellement, à créer une véritable alliance thérapeutique avec lui, s’avère difficile en raison de l’écart qui existe entre les processus de pensée du thérapeute qui ont atteint leur maturité et ceux de l’enfant qu’il ne maitrise pas encore. Le jeu et le dessin, modes de communication apparentés au rêve propres à l’enfant, s’élaborent souvent très rapidement au cours de la séance, on pourrait dire à la «vitesse des neurones». Le thérapeute, entrainé dans ce tourbillon et souvent sollicité pour jouer avec l’enfant, a de la difficulté à maintenir la bonne distance pour saisir ce que l’enfant cherche à lui communiquer. De plus, l’immaturité des capacités à mentaliser de l’enfant fait en sorte que, sous les montées de tensions émotionnelles, les passages à l’acte et les désorganisations sont fréquents en entrevue. Mieux comprendre comment l’enfant pense et communique ses états émotionnels s’avère donc indispensable pour une intervention efficace en psychothérapie.
OBJECTIFS :
Au terme de l’activité, le participant sera en mesure de :
1- Comprendre la dynamique inconsciente parents-enfant en jeu dans le développement du symptôme de l’enfant.
2- Repérer la souffrance et les résistances des parents lors des entretiens préliminaires et les aider à en prendre conscience en vue de nouer l’alliance thérapeutique avec eux.
3- Comprendre les particularités de la pensée de l’enfant, ses modes propres de communication que sont le jeu, le dessin et l’activité motrice et comprendre comment ceux-ci s’articulent avec le processus de mentalisation.
4- Apprendre à utiliser le jeu et le dessin pour entrer en résonnance affective avec l’enfant, repérer dans le jeu les risques de passage à l’acte, les prévenir et aider l’enfant à tolérer l’émotion en souffrance pour ouvrir la porte à la mentalisation.
PRÉALABLES : Le contenu théorique et les orientations cliniques de cette formation s’assoient sur une double compréhension systémique et psychanalytique de la relation entre parents, enfant et psychothérapeute, de même que sur une compréhension psychanalytique du développement de la pensée et du fonctionnement mental de l’enfant. Cependant, il n’est pas nécessaire que le psychothérapeute désireux de s’inscrire à cette formation soit de ces allégeances. Il lui suffit d’être membre de l’OPQ ou de détenir une attestation de psychothérapeute, de pratiquer la psychothérapie auprès d’enfants et d’être désireux de s’initier à la pensée et à la clinique psychanalytique.
CONTENU :
Premier bloc (3 heures)
Introduction
I- Le contre-transfert en thérapie d’enfant
A) Identification à l’enfant
B) Identification à l’un des deux parents
C) Identification aux parents
D) Impacts sur la psychothérapie de l’enfant
II- Les parents et la consultation infantile :
A) L’ambigüité de la demande
B) Un changement de paradigme dans l’approche
III- Le symptôme de l’enfant et la dynamique familiale : le point de vue systémique
A) Les règles familiales
B) Le système familial et la consultation
Deuxième bloc (3 heures)
IV- Le symptôme de l’enfant et la dynamique familiale : le point de vue psychanalytique
A) Le symptôme
B) La donne familiale
V- Les entretiens préliminaires avec les parents
A) Un changement de paradigme dans l’approche
B) L’analyse et l’élaboration de la demande
C) La nécessité du consensus
Troisième bloc (3 heures)
VI- Les entretiens préliminaires avec l’enfant
A) Entendre sa demande et aller chercher son accord
B) Créer l’alliance thérapeutique
C) Quoi observer?
D) L’intrusion des parents
VII- Le consentement éclairé : poser le cadre et le respecter
A) Le contrat
B) La place faite aux parents durant la thérapie de l’enfant
C) La solidarité dans l’évolution
Quatrième bloc (3 heures)
Introduction
VIII- L’enfant et le langage
IX- Vie émotionnelle, mentalisation et pensée chez l’enfant
A) La mentalisation de la vie émotionnelle
B) L’enfant et la capacité à mentaliser
C) Développement de la pensée et des représentations mentales
D) Différences entre la pensée de l’adulte et celle de l’enfant
X- La psychothérapie de l’enfant : aspect organisationnel
A) L’organisation de la salle de jeu
B) Expliquer le cadre et la règle à l’enfant
Cinquième bloc (3 heures)
XI- La psychothérapie de l’enfant : la communication entre le thérapeute et l’enfant
A) Le travail du psychothérapeute
B) La communication émotionnelle et l’identification projective
C) Problématique de l’agir en thérapie d’enfant
XII- Le jeu comme moyen d’expression en psychothérapie
A) Jeu et motricité
B) Les fonctions du jeu
C) Jeu et mentalisation
D) L’évolution du jeu selon l’âge
E) L’intervention du thérapeute : quand, quoi, comment, pourquoi?
F) Les pièges du contre-transfert
G) Problèmes particuliers
Sixième bloc (3 heures)
XIII- Le dessin en psychothérapie d’enfant
A) Le dessin de l’enfant : généralités
B) Dessin et mentalisation
C) Dessin, transfert et contre-transfert
D) Le dessin : quoi et quand interpréter?
MÉTHODE PÉDAGOGIQUE :
- Présentation Power Point sur les assises théoriques.
- Les échanges d’expériences avec les participants seront favorisés et serviront à illustrer la théorie.
BIBLIOGRAPHIE
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