Informations
Formateur/formatrice : | Dre Louise St-Arnaud, Ph., D. psychologue |
Date : | 16 octobre 2015 de 9h00 à 15h00 |
Durée : | 6h00 |
Biographie
Dre Louise St-Arnaud, Ph.D., Elle est psychologue, professeure à l’Université Laval et titulaire d’une Chaire de recherche du Canada sur l’intégration professionnelle et le travail. Elle est membre fondateur et titulaire de l’Association internationale des spécialistes en psychodynamique du travail et de l’Institut de psychodynamique du travail du Québec. |
Description
Problématique : Les psychothérapeutes sont de plus en plus confrontés à une clientèle de travailleuses et travailleurs en souffrance confrontés à des situations de travail difficiles. De nouvelles formes d’organisation du travail voient le jour et soulèvent d’importantes questions relatives aux mécanismes psychiques mobilisés par le travail et aux moyens d'adaptation et de résistance individuels et collectifs déployés pour faire face aux contraintes de travail.
Le psychologue ou psychothérapeute engagé dans une pratique auprès de travailleuses et de travailleurs en souffrance doit être en mesure de prendre en compte les processus psychiques mobilisés par le travail et d’identifier les conditions dans lesquelles le travail est structurant, ou encore, pathogène pour la santé mentale. L’intervention auprès de cette clientèle passe par une meilleure compréhension des mécanismes de défense déployés par les individus et les collectifs de travail pour tenir malgré les contraintes contemporaines du monde du travail : occultation, euphémisation, évitement, rationalisation, hyperactivité, etc. Ces stratégies jouent un rôle majeur dans la préservation de la santé mentale alors qu’elles demeurent peu prises en compte dans le champ de la psychologie du travail.
Clientèle : Psychologues et psychothérapeutes qui interviennent auprès de travailleuses et travailleurs en souffrance, ou encore, qui interviennent dans le champ de la psychologie du travail et des organisations.
Objectifs :
1. Décrire les processus subjectifs mobilisés par le travail et les effets des nouvelles formes d’organisation sur la santé mentale ;
2. Identifier les stratégies individuelles et collectives de défense en psychodymamique du travail;
3. Décrire le mode de fonctionnement de la dynamique de la reconnaissance au travail et ses incidences sur la construction de l’identité et la santé mentale;
4. Identifier le rôle des différentes formes coopération et ses enjeux sur le développement du lien social et la préservation de la santé mentale.
Préalables : Aucun.
Contenu :
1) Concepts et perspectives de la psychodynamique du travail
a) Concept de travail : travail prescrit, travail réel et réel de travail
b) Contraintes de travail et mobilisation subjective
c) Intelligences individuelles et collectives
d) Souffrance et plaisir au travail
e) L’énigme de la normalité
2) Rapport au travail et santé mentale
a) Souffrance et défense
b) Stratégies individuelles et collectives de défense
c) Collectif de travail et règles de métier
d) Dynamique de la reconnaissance au travail
e) Formes et enjeux de la coopération
f) Confiance et activité déontique
g) Travail et sublimation
3) Incidences psychopathologiques du travail
a) Transformation du travail et nouvelles formes d’organisation du travail
b) Violence et harcèlement psychologique
c) Souffrance éthique
d) Hyperactivité
e) Détresse post-traumatique
Méthode pédagogique : L’exposé théorique, étude de cas et discussion seront les méthodes privilégiées.
Bibliographie sommaire :
Dejours, C. (2009). Travail vivant, Tome 2 : Travail et émancipation. Payot et Rivages : Paris, 242 pages.
Dejours, C. (2013). Effets de la désorganisation des collectifs sur le lien... à la tâche et à l'organisation. Revue de psychothérapie psychanalytique de groupe, 2 : 61, p. 11-18.
Dejours, C. (2014). La Sublimation : entre clinique du travail et psychanalyse. Revue française de psychosomatique, 2 : 46, p. 21-37.
Dejours, C., et Gernet, I. (2012). Psychopathologie du travail. Collection Les âges de la vie, Elsevier Masson : Issy-les-Moulineaux, 155 pages.
Dejours, C., et Gernet, I. (2012). Travail, subjectivité et confiance. Nouvelle revue de psychosociologie, numéro 13, p. 75-91.
Demaegdt, C. (2013). L'embarras du travail dans l'étiologie psychanalytique des névroses de guerre », L'information psychiatrique, 8 : 89, p. 651-659.
Molinier, P. (2006). Les enjeux psychiques du travail. Éditions payot & Rivages : Paris, 336 pages.
Molinier, P. (2010). Souffrance, défense, reconnaissance : Le point de vue du travail. Nouvelle revue de psychosociologie, numéro 10, p. 99-10.